Chômage en France
Le chômage en France est un phénomène qui ne cesse de croître en créant des difficultés de croissances économiques. Les spécialistes de l’économie, les chefs d’entreprises et les politiques sont unanimes pour cibler des points faibles dans la législation. Ils remettent en question le contrat à durée indéterminée, le contrat à durée déterminée et les charges sociales trop lourdes pour les patrons. Les politiques de l’emploi développent une hausse constante du nombre de demandeurs d’emploi. Ces derniers mois, on constate qu’un français sur cinq est inscrit à pôle emploi. On observe que les chances de retour à l’emploi fixe sont minces voire nulles, en ce qui concerne l’ensemble de la population comme les jeunes sans qualification, les jeunes diplômés, les plus de 35 ans et les plus de 50 ans, sans parler des inégalités homme-femme.
Pléthore de solutions a été suggérée par le gouvernement et ensuite validées par l’Europe. Le souci est qu’elles ne sont que temporaires et que la population active de la France connait une période de chômage plus ou moins longue à tous les moments de son parcours professionnel. une situation qui inquiète les décisionnaires autant que les Français, car les solutions semblent difficiles à trouver et à mettre en place sur le long terme. Même si le tableau est plutôt noir, les différents acteurs de l’emploi sont force de proposition pour trouver des solutions parfois locales à leur manque d’activité.
I. Qu’est-ce que le chômage en France?
Les chiffres parlent beaucoup pour définir les mouvements de l’emploi dans l’hexagone. Ils ne sont pas les seuls à donner une vision de la situation toujours croissante du chômage. Les chômeurs, les chefs d’entreprise, les analystes économiques et les politiques possèdent aussi leur définition ce qui ajoute plus de la compréhension au phénomène.
Avant de se lancer dans une analyse du chômage, il est indispensable de définir la notion même par le fait qu’une personne active est considérée comme sans emploi car elle est en recherche intensive d’un nouvel emploi. Elle ne perçoit donc plus de salaire mais une aide de l’Etat calculée selon sa dernière rémunération. On peut ajouter à cette définition très générale la vision plus complète de l’EUROSAT qui indique qu’une personne au chômage est considérée comme telle parce qu’elle est âgée de 16 ans au plus et donc en âge de travailler à temps plein. La notion de « sans emploi » correspond au fait de ne pas avoir travaillé une seule heure pendant un repère de temps d’une semaine entière. Cette situation de non-activité place le chômeur dans une recherche active d’emploi selon les propres termes de l’organisme européen de statistiques. Le chômeur est donc disponible immédiatement pour le démarrage d’un emploi ou dans un délai maximum de quinze jours tout au plus.
L’association la plus célèbre de France en matière de chômage, Pôle Emploi, possède une définition précise pour le demandeur d’emploi aussi. Le chômeur doit être inscrit en France sur les listes de Pôle Emploi. Ces listes sont la référence statistique du nombre de chômeurs en catégorie A du gouvernement.
Les acteurs de l’emploi travaillant avec ces différentes définitions comprennent que les mesures du chômage peuvent changer considérablement d’un pays à un autre, ainsi, que les méthodes ou les calculs de référence utilisés. Par exemple, en France, une personne non active et non inscrite à Pôle Emploi sera sur les listes du BIT. Dans une autre situation, les chercheurs d’emploi ayant comptabilisés 78 heures de travail continu ou non en 30 jours pourront figurer sur leur liste en prenant en compte d’autres critères.
I.1 Le chômage en chiffres
Des outils sont utilisés pour calculer le taux de chômage du pays selon des catégories de chômeurs et des indicateurs acceptés par l’Etat donc par Pôle Emploi. Ces calculs permettent de dresser un tableau au plus juste de la situation au trimestre près par l’INSEE. Il faut savoir que le taux de chômage ne prend pas dans ses calculs le nombre de chômeurs qui ne sont pas inscrits sur les listes de Pôle Emploi et qui ne recherchent pas activement un emploi à temps plein. Un autre indicateur est précieux pour les statistiques. On l’appelle le taux d’emploi en équivalent temps pleins. Il permet le calcul du nombre d’emplois à temps plein sur le marché du travail pour la population. On peut donc connaître les emplois disponibles par sexe, par tranche d’âge et par secteur professionnel.
A ce type de calcul, Pôle Emploi ajoute le classement en catégories des chômeurs pour mieux connaître les populations selon leur implication dans leur recherche et les emplois proposés par région. On a ainsi 5 catégories A, B, C, D, E de chômeurs.
- La catégorie A englobe les demandeurs d’emploi astreints à faire des actes de recherche concrets et efficaces sans emploi.
- La catégorie B est le groupe des demandeurs d’emploi qui recherche activement, mais qui cumulent 78 heures de travail dans le mois sur une courte période.
- La catégorie C est le groupe des demandeurs d’emploi qui recherche activement, mais qui cumulent 78 heures de travail sur le mois sur une période longue.
- La catégorie D est le groupe de demandeurs d’emploi qui recherche activement un emploi en faisant une formation ou un stage de découverte métier, par exemple.
- La catégorie E est le groupe des demandeurs d’emploi qui n’ont pas l’obligation de faire une recherche d’emploi parce qu’ils sont bénéficiaires d’un contrat aidé, par exemple.
Pour obtenir des statistiques très poussées sur le chômage : http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/france/taux-de-chomage.html
I.2 Que nous apprennent les indicateurs de taux de chômage?
Selon EUROSTAT le taux de chômage en France est de 10.3%. Ce qui le rend peu alarmant en comparaison de nos voisins grecs qui ont un taux de 26.5% de la population active. En observant les augmentations croissantes du taux de chômage, on sent bien que l’inversion des courbes ne pourra pas être obtenue rapidement. Il faudra à Hollande bien plus qu’un mandat supplémentaire pour que des progrès soient visibles dans le pays. De plus les indicateurs sont dans une mauvaise position à plusieurs niveaux. La France métropolitaine enregistre une hausse constante des inscrits de plus de 50 ans et de + 8% pour les inscrits de plus d’un an. Cette hausse se propage dans les catégories de demandeurs d’emploi A, B et C. Ces derniers mois, on constate une hausse de 1.4% et 19% des chômeurs inscrits depuis plus de 3 ans. Les demandeurs d’emploi sont donc quasiment certains d’avoir peu de chances de retrouver un emploi passé 50 ans et après 3 ans de chômage.
Les taux et indicateurs de calculs du chômage ont été changés. Ces réformes ont permis d’analyser plus justement la situation du chômage. Malheureusement, les espoirs de François Rebsamen n’ont pas permis de trouver des solutions plus efficaces pour les emplois de demain. On propose toujours aux demandeurs d’emploi des postes précaires sous forme d’emplois d’avenir, des primes à l’embauche ou des orientations vers une formation qui est censée aboutir à un emploi. Devant des solutions provisoires, les demandeurs d’emploi adoptent une attitude défaitiste qui les pousse vers de nouvelles difficultés pour retourner vers l’emploi, comme l’emploi non déclaré ou l’emploi sous-qualifié.
Petite anecdote, sachez que les 10% de chômage c’est sur l’ensemble de la population, si on prend la part de population active, soit un peu moins de 30 millions de personnes, on s’approche plutôt de 20% de chômeur. Voir cet article http://www.usinenouvelle.com/editorial/le-vrai-taux-de-chomage-en-france-c-est-19-2.N310181
I.3 Comparer la France aux autres pays de l’Union Européenne
Les difficultés du gouvernement Hollande à faire inverser la courbe du chômage croissante depuis 2008 placent la France dans une position fâcheuse face aux autres pays de l’Union Européenne. La France se distingue malgré tout dans un taux de chômage moyen en comparaison au sein des pays latins comme l’Italie et l’Espagne où le taux de chômage est élevé. Par contre il est exclu de la compétitivité des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni où le taux de chômage est particulièrement faible. Les mesures prises par la France ne sont visiblement pas efficaces et on se demande si les autres pays n’auraient pas des secrets à nous révéler en matière de politique emploi. On parle de l’allègement des charges, de la réforme du CDI et du licenciement, accompagné d’une réforme du CDD. Des points de réforme que le patronat et les syndicats réclament depuis plusieurs décennies que le gouvernement peine à réviser. De plus, des charges trop lourdes pèsent sur les épaules des nouveaux créateurs d’entreprises qui sont forcés de s’expatrier pour développer leur projet. Une fuite de productivité qui n’a fait suite à aucune réforme de la part des gouvernements depuis la crise de 2008. Les entrepreneurs considèrent aujourd’hui que la France empêche entrepreneuriat.
Des chiffres européens à jour et en temps réel pour parler du chômage : encore http://www.insee.fr/fr/themes/series-longues.asp?indicateur=taux-chomage-ensemble
II. Les différents profils du demandeur d’emploi
Le chômeur est un individu qui est âgé de 16 à 65 ans en France. Il a parfois rempli un contrat à durée déterminée et il a été licencié pour fermeture d’entreprise. Parfois à 30 ans, il n’a jamais travaillé dans un emploi fixe. Souvent à l’âge de 40 ans le chômeur décide de changer d’orientation professionnelle et il se forme à un nouveau métier. Sa recherche intensive est un parcours ordonné et suivi par un conseiller Pôle Emploi ou issu d’un organisme agrémenté. Il est intéressant de dresser un profil du chômeur pour montrer que le chômage fait partie intégrante du parcours professionnel d’un homme et d’une femme active. La période de chômage peut être de courte durée (3 mois) où elle peut s’étendre jusqu’à une décennie selon certains paramètres de l’environnement du demandeur d’emploi comme son âge, sa qualification ou encore sa localisation.
Un portrait général européen avec Euronews :
III.1 Le jeune chômeur
Il se détache deux profils significatifs du jeune chômeur en France selon qu’il ne possède aucune qualification ou qu’il soit diplômé d’une grande école voire titulaire d’un titre d’ingénieur. La différence est immense sur le marché du travail en matière d’évolution sociale et de facilité à retrouver du travail dans les meilleurs délais. Un jeune sans qualification peut patienter jusqu’à 2 ans avant de retrouver un emploi stable. Un jeune diplômé pourra le choix entre plusieurs postes après 6 mois de recherche.
Plus d’informations sur les jeunes chômeurs :
III.1.a Le jeune chômeur sans qualification
Il est âgé de 16 à 25 ans et il est issu d’un milieu modeste. Il est suivi à pôle emploi et dans une mission locale où des postes de qualification technique peuvent lui être proposés après une formation. Il a souvent besoin d’une remise à niveau dans les savoirs de base pour être capable de devenir autonome dans sa recherche d’emploi. Il perçoit une indemnité de transport pour ces déplacements de recherche d’emploi. Les hommes s’orientent souvent vers des emplois techniques dans la distribution, la téléphonie ou l’informatique pour avoir la certitude de trouver un emploi stable. Les femmes sont attirées par les emplois dans l’administration, la distribution et la beauté.
III.1.b Le jeune diplômé
Il possède un diplôme qui lui permet de travailler directement en entreprise à partir de BAC + 3. Il est totalement autonome dans sa recherche d’emploi et il est souvent très averti des entreprises qu’il désire solliciter. Il est demandeur d’emploi le temps de trouver un stage qui le mènera vers un contrat de longue durée. Il peut aussi effectuer un premier emploi de courte durée pour ensuite trouver un poste permanent.
III.2 Les hommes et les femmes de 30 à 45 ans
Cette période d’activité chez les femmes et les hommes est considérée comme la consolidation d’une carrière par les directeurs de ressources humaines. L’emploi doit être stabilisé et durer le plus longtemps possible. Une fin de contrat à cette période de la vie professionnelle signifie souvent un licenciement pour faute grave ou économique. La recherche d’emploi n’est jamais très longue autrement cela veut dire que d’autres problèmes sont à résoudre comme la santé, l’orientation professionnelle, par exemple.
III.2.a Les hommes carriéristes
Le demandeur d’emploi dans la situation de la mise en place d’une carrière est introduit dans un réseau professionnel dès la sortie de son précédent poste. Il est en général peu enclin à rester longtemps inscrit sur les listes de pôle emploi.
III.2.b les femmes et la maternité
Les femmes veulent s’épanouir dans leur travail, mais elles veulent aussi faire une famille. Elles peuvent choisir de s’arrêter en congés parental pour travailler de nouveau 3 ans plus tard. Le souci est qu’elles trouvent une conjoncture économique différente à leur retour en matière de compétences, d’environnement professionnel. Elles doivent aussi adapter leur vie de famille à une vie professionnelle. Une insertion professionnelle est souvent inévitable pour reprendre le chemin de l’entreprise. De nombreuses femmes décident de faire leur travail différemment ou de changer de métier. Des décisions qui les maintiennent sans emploi parfois jusqu’à deux ans après la fin de leur congé parental.
Vous êtes enceinte et au chômage, renseignez vous facilement sur vos droits : http://www.infobebes.com/Grossesse/Droits/Travail-et-grossesse/Droits-des-mamans/La-grossesse-selon-son-statut/Chomage-et-grossesse-quels-sont-vos-droits
III.3 Les seniors à partir de 45 ans
Les recruteurs préconisent des difficultés d’insertion pour un demandeur d’emploi à partir de 45 ans car les salariés sont considérés comme difficiles à accepter les différences à partir de 45 ans. On est moins tolérant devant le manque de qualification, devant les différences d’âges, devant le multiculturalisme. On commence donc à être considéré comme un senior dans les entreprises dès ce cape de 45 ans. Les entreprises les recrutent difficilement ou sous contrat d’indépendant voire les boudent carrément.
III.a.3 Les seniors en pré retraite
Certains seniors après 55 ans peuvent décider ou être orientés vers la préretraite. Ils peuvent ainsi travailler à temps partiel et attendre la retraite aisément. Ils sont des demandeurs d’emploi de longue durée car passer le cap de 50 ans les entreprises recrutent difficilement les seniors.
Retrouvez le rapport complet du chomage chez les séniors du gouvernement http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2015-012.pdf
III.3.b Les seniors créateurs d’entreprise
La création d’entreprise à partir de 45 ans est fréquente pour pallier à la faible demande des entreprises en tant que salarié. La création d’entreprise peut être le fruit d’un projet mûrement réfléchi pendant de longue année ou une reprise d’une enseigne dans un secteur particulier. Dans l’attente de bénéficier d’un chiffre d’affaires confortable ou d’un salaire les entrepreneurs sont souvent des demandeurs d’emploi sans droit pendant une période de 3 à 5 ans.
IV. Intervention de l’Etat avec les mesures pour l’emploi
Le problème de l’emploi a été un souci permanent pour les différents gouvernements qui se sont succèdes depuis une cinquantaine d’années. On situe le démarrage de la crise de l’emploi en France en 1970, l’année de la crise pétrolière. L’Etat a principalement cherché la création de nouvelles mesures pour que le demandeur d’emploi reste le moins longtemps possible au chômage. Depuis 40 ans et des crises à répétition, on observe que le temps passé à chercher n’est pas la plus grande cause d’augmentation du nombre de chômeurs. Les mesures pour l’emploi doivent aussi prendre en considération l’environnement économique, les charges sociales et les contrats de travail. Les contraintes trop fortes freinent le développement d’une économie productive.
Médiapart apporte des informations supplémentaires sur le chômage de masse et les problème avec l’état :
IV.1 les nombreuses formes de mesures déjà mises en place
L’intervention de l’Etat est constante en matière de chômage depuis les années 70. La hausse croissante du nombre de chômeurs a rendu nécessaire l’intervention de soutien à l’Etat comme les collectivités territoriales. Les actions contre la difficulté de trouver un emploi ont forcé les acteurs à trouver des solutions locales qui concernaient des populations ciblées. Les demandeurs d’emploi les plus touchés (les jeunes sans qualifications, les seniors, les chômeurs de longue durée) ont bénéficié de mesures pour leur permettre un retour à l’emploi durable ou parfois précaire.
Parmi les nombreuses mesures adoptées à l’échelle nationale ou locale on trouve en premier lieu l’interdiction du licenciement. C’est une mesure qui rend le licenciement difficile par le biais de l’administration et l’intervention de la justice. On autorise aussi le licenciement à être moins complexe pour que le demandeur d’emploi ne soit pas coincé dans une procédure interminable et qu’il puisse rapidement rechercher un nouvel emploi. L’employeur aussi pourra ainsi créer de nouveau un emploi plus aisément. L’embauche est favorisée par des exonérations aux employeurs avec l’emploi aidé. Le gouvernement a cherché à développer l’emploi dans le secteur du travail à domicile et l’administration publique voire le secteur associatif. les mesures prises visaient à mettre en place un réel partage du travail pour tous.
Dans cette optique, on développe des postes de préretraite, la pénalisation des heures supplémentaires et le temps de travail légal passe à 35 heures. Le gouvernement ouvre la porte à une vraie politique de relance en matière d’emploi. Les salaires sont revus à la hausse avec un SMIC qui est fait pour motiver la rentabilité et l’embauche. La compétitivité est remise en question avec des salaires gelés selon certains statuts et le rapport compétitivité-prix est aligné aux autres pays. La création d’entreprise est favorisée pour les demandeurs d’emploi. On facilite l’ouverture d’enseignes étrangères. Dans le même temps on met en place des actions contre la disparition des entreprises notamment dans les campagnes. Les centres de formations ouvrent leurs portes pour que les métiers en mal de recrutement de mains d’oeuvre trouvent des travailleurs qualifiés comme dans le secteur du bâtiment, la distribution, la restauration. Le SMIC est allégé de charges sociales pour éviter que des salaires trop élevés stoppent l’emploi de travailleurs peu qualifiés.
Une liste de 20 mesures du gouvernement : http://www.sudouest.fr/2015/02/09/chomage-longue-duree-20-mesures-du-gouvernement-pour-changer-la-donne-1825290-4688.php
IV.2 les résultats concrets et les projets abandonnés pour un résultat de 10% de chômeurs en 2015
Les résultats obtenus ont été obtenus par des politiques emploi faites selon un « traitement social ». Les conditions des chômeurs ont été réévaluées pour que la période du chômage devienne plus confortable avec la prime de Noël, les réductions pour l’accès aux salles de sports ou aux musées. Malheureusement, tous ces efforts des gouvernements successifs n’ont mené qu’au constat d’un échec de la politique de l’emploi avec une hausse constante jusqu’en 2015.Même les patrons reconnaissent que les mesures pour l’emploi n’ont pas positionné leur compétitivité à la hausse. L’INSEE annonce que la croissance est nulle depuis 2014. La barre de 10% de chômeurs a été franchie cette année à la grande désolation de tous.
V. Les contrats aidés sont-ils la solution?
Ils coûtent 800 millions d’euros à la France. Il existe déjà 445 000 emplois aidés sur le marché dans le secteur public et dans l’industrie. Le principe est d’aider les demandeurs très éloignés de l’emploi. Le préfet est en charge de débloquer les subventions pour la collectivité. Le besoin s’évalue selon un secteur qui a une nécessité de créer des postes comme le bâtiment ou le secteur public des collectivités locales. Les demandeurs se retrouvent rapidement stigmatisés devant leur futur employeur. Ils parviennent difficilement à retrouver un emploi permanent. Les observateurs nationaux comme le MEDEF et pôle emploi reconnaissent que la situation stagne malgré des mesures qui ne proposent en fait que des solutions précaires. Il faudrait trouver des solutions qui permettent aux patrons d’embaucher, mais de licencier aussi si la situation ne lui permet plus de payer ses employés. Le contrat de travail est donc trop rigide en France. Cette rigidité est d’autant plus consolidée que le chômeur de courte durée est de moins en moins nombreux au profit d’un chômeur qui s’installe pour plus de 3 ans dans la non-activité en étant une personne active pour la société.
Il faudrait assouplir le contrat de travail en donnant autant d’avantages aux patrons qu’aux employés. Est-ce possible? Le Premier Ministre, M. Walls, interrogé lors d’un meeting à la télévision a donné une réponse claire en affirmant qu’il n’en était pas question. Le gouvernement sait que la situation n’est pas la solution, mais une volonté de maintenir une politique sociale juste pour les employés est maintenue malgré tout. Pourtant les demandes de changements de cette politique sociale qui bloque la croissance économique de la France affluent de toutes parts y compris des employés. Ils ont bien compris que la politique sociale ne correspondait plus aux nombreux mouvements que l’entreprise vit pour subsister à la concurrence mondiale. Il faut l’adapter ou continuer à sombrer dans des situations de non-activité qui ne trouveront peut-être jamais de solutions ou alors, uniquement précaires.
Une vision juste des solutions pour l’emploi :
V.1 Quelle réforme à quel moment?
Les solutions sont connues par les acteurs de l’emploi pour sortir de cette situation. mais à cela s’ajoute une demande sociale qui n’exprime pas une volonté réelle pour l’allègement du contrat de travail. De plus, l’aventure de l’entrepreneuriat n’est plus une création audacieuse avec un grand nombre d’employés et sur plusieurs générations. Sur les 500 000 nouvelles entreprises créées chaque année, seulement 26 000 créent un emploi en plus du créateur. Un constat qui est révélateur de la situation frileuse en matière d’embauche actuelle. Le temps de travail doit aussi être adapté aux différents secteurs professionnels. Le système des 35 heures s’est avéré inefficace car au lieu de créer des emplois et des temps de loisirs, il n’a fait que créer des rythmes de travail inappropriés aux secteurs professionnels où il a été appliqué. La réforme est donc connue, mais elle n’est pas appliquée car le moment n’est pas encore arrivé de changer le monde du travail selon les politiques. Une attitude attentiste qui comporte le risque majeur de voir la situation du pays sombrer dans encore plus de précarité pour la population active. Il devient peu probable de garder un emploi sur du long terme et sur plusieurs générations. Il en résulte que les jeunes diplômés n’hésitent plus à partir faire carrière dans des pays étrangers comme la Chine ou les Etats-Unis.